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Virgil Lauga

E-Marine

« Nous prônons une forme de décroissance positive. » Soucieux de l’environnement, Virgil nous parle de sa société E-Marine.

Virgil vous partage son histoire…

  • Que dirait l’enfant que vous étiez sur votre choix professionnel actuel ?

Il dirait que je suis resté un grand enfant.

Je suis originaire du Pays Basque espagnol et je suis arrivé en France à 8 ans. Ce sont les rencontres qui m’ont conduit là après plusieurs métiers.

J’ai prospecté pour des compagnies d’assurances, j’ai été commercial lorsque je suis monté à Paris par amour. Mais il me manquait des choses pour être performant alors je suis retourné en formation du côté de Talence et je me suis intéressé à l’apprentissage et aux difficultés d’apprentissage. Les opportunités ont fait que j’ai été enseignant 4 ans dans une Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) en collège puis formateur pour adultes. Par exemple, j’ai travaillé sur le développement des transports électriques urbains et de ses impacts, dont les mutations des métiers que cela allait engendrer. Je me suis rendu compte qu’on oubliait souvent l’humain dans les projets.

En 2006, j’observais ce qui se passait sur le Bassin au niveau des bateaux. Pas assez de place au port, trop de bateaux qui ne bougent jamais, il fallait faire quelque chose et imaginer un tourisme différent, un slow tourisme pour préserver le Bassin. Grâce à mes rencontres avec le sous-préfet de l’époque qui a entendu mon discours et l’a soutenu, et avec Christian Raba du Chantier Naval, ma vie a pris un tournant. Christian a dessiné un bateau propre, identitaire du Bassin, la tillolle électrique (ou pinasse) afin de favoriser des déplacements doux sur les sites exceptionnels du Bassin avec des institutions (office de tourisme, SEPANSO, guides nature…) ainsi que des réseaux associatifs à vocation environnementale. Ma société I2EF devenue E-Marine est née et nous sommes devenus un site pilote. Construire ces bateaux, promouvoir la navigation de plaisance responsable, faire de la croissance bleue une réalité toute l’année et non pas qu’au pic de l’été, transmettre aux jeunes, réparer, entretenir réhabiliter les bateaux destinés à la casse, les louer ou les vendre sont nos activités. Aujourd’hui nous avons 6 bateaux en partie financés par la Région tout comme la 1ere recyclerie nautique d’Aquitaine qui devrait être inaugurée en avril 2023. Nous prônons une forme de décroissance positive. L’association Bionav quant à elle, défend le milieu naturel terre et mer et organise des balades pour sensibiliser le grand public à la préservation de la Nature. Je suis en accord avec moi-même et je suis fidèle à l’enfant que j’étais. Je ne serais pas riche mais je ne me voyais pas faire des choses qui portent atteinte à l’environnement et à l’humain.

  • Quel est l’objet lié à votre métier dont vous ne pourriez pas vous passer et pourquoi ?

Sans hésitation mon multimètre. Avec des bateaux électriques il vaut mieux en avoir un.

  • Quelle est votre plus drôle anecdote vécue sur La Teste-de-Buch ?

Juste avant de faire l’armée, je travaillais avec un ostréiculteur testerin qui s’appelait Marius. Il m’apprenait les rudiments du métier. Un jour nous voilà partis sur les parcs et il me dit « Allez drôle tu pousses sur la barre mais surtout tu ne la lâche pas. » Comme j’étais costaud j’ai poussé si fort que la barre s’est plantée dans la vase. Je me suis retrouvé dans l’eau accroché à la barre avec les bottes et le ciré. Marius a bien ri de m’avoir bizuté ainsi. J’ai fini toute la marée dans la cabine à côté du moteur à tenter de me réchauffer. Aujourd’hui quand je dis à quelqu’un de pousser à la barre, je repense toujours à ce moment. Alors je dis « Poussez à la barre, mais modérément, sinon ça fait ventouse. »

  • Comment occupez-vous votre temps de libre sur la Teste-de-Buch ?

Je vais me promener sur les prés salés est pas loin du Moulin de Bordes. Je vais à Pereire, au Lac de Cazaux, sur les plages océanes et avant les incendies, j’allais souvent dans la forêt usagère.

  • Vos coups de cœur testerins  (bonne adresse, lieu, évènement, une personne…)

Le lac de Cazaux et la forêt c’est magnifique. J’aime beaucoup le quartier du Lapin blanc/Aiguillon, ce sont des lieux où je me sens bien comme au port de La Teste. Il faut venir à E. Marine vous serez bien reçu. Personnellement j’adorais les premières Mardinades qui étaient très authentiques avec un public local même en été.

Par Sabine Luong – Crédit Photo : Maxime Gautier

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