Cécile Ambaud
Fringuette
« Fringuette c’est un équilibre, un réel plaisir et une vraie volonté d’accompagner. » Directrice de l’Association Fringuette, elle accompagne des jeunes en réinsertion dans les boutiques-écoles.
Cécile vous partage son histoire…
- Que dirait l’enfant que vous étiez sur votre choix professionnel actuel ?
L’enfant dirait que j’ai trouvé au sein de l’association de Chantier d’insertion Fringuette créée en 1993, un équilibre, un réel plaisir et une vraie volonté d’accompagner les personnes qui sont éloignées de l’emploi et en plus dans l’univers du textile. Un milieu dans lequel j’ai travaillé 20 ans. Je veux continuer dans cette voie car cela m’épanouit d’autant plus qu’il y a une dimension environnementale avec le recyclage. Notre mission première reste l’insertion. Mais à travers cette mission, il y a le prétexte du textile à partir duquel on crée plusieurs métiers. D’abord la collecte du textile et accessoires auprès des particuliers et entreprises, environ 3 tonnes par jours dans nos 70 bornes de collecte sur l’ensemble du Bassin d’Arcachon. Nous avons cinq boutiques écoles à La Teste-de-Buch, Andernos, Biganos, Belin-Beliet et Pessac dans lesquelles on vend les produits récoltés dans notre centre de tri de Belin-Beliet. Pour le tri on travaille avec GEBETEX basé en Normandie qui est un trieur recycleur. On reconditionne certains vêtements dans notre atelier de couture de Biganos pour faire des pièces uniques. On y fait aussi de la sous-traitance pour les entreprises locales, ainsi que des retouches classiques en prestation de service.
Actuellement on accompagne 43 salariés en partenariat avec Pôle emploi. En 2022, 100 personnes sont passées par Fringuette. Le but n’est pas qu’elles restent chez nous mais qu’elles trouvent un emploi, qu’elles obtiennent une formation qualifiante, qu’elles se reconvertissent, qu’elles créent leur entreprise ou qu’elles soient en accompagnement seniors. Nous sommes 11 permanents à gérer cette association : trois encadrantes boutique, une encadrante en couture, deux en tri, trois conseillères en insertion professionnelles. Elles accompagnent sur les problématiques sociales. Elles lèvent les freins à l’emploi lié au logement, à la mobilité, à la santé, aux addictions, aux problématiques familiales et/ou administratives… J’ai trouvé ma voie en tant que directrice de cette association. Je suis très fière de mes équipes car cette année nous avons obtenu le trophée des Perles du Bassin.
- Quel est l’objet lié à votre métier dont vous ne pourriez pas vous passer et pourquoi ?
Le cintre est symbolique. Et le vêtement est notre base de travail.
- Quelle est votre plus drôle anecdote vécue sur La Teste-de-Buch ?
Dans notre boutique de La Teste-de-Buch nous sommes livrés deux fois par semaine. Il y a une dame qui habite juste en face qui dès qu’elle voit le camion arriver, descend pour être la première à voir les nouveautés. C’est une habituée alors on la laisse fouiller dans le carton en avant-première. Il y aussi les clientes qui s’attachent à nos salariés en insertion. Quand elles partent, elles viennent avec des gâteaux, des cadeaux. Ce sont des choses touchantes qui n’arrivent pas dans un classique magasin de vêtements.
- Comment occupez-vous votre temps de libre sur la Teste-de-Buch ?
J’habite La Teste-de-Buch et j’ai un garçon de 10 ans qui pratique le rugby au RCBA. J’essaye de maîtriser les règles du jeu ! Je vais à la piscine, au marché. Je consomme local. On se balade sur les prés salés, Cazaux, l’océan. C’est une chance d’habiter ici car on peut faire plein de choses dans des environnements différents qui sont très proches de chez nous.
- Vos coups de cœur testerins (bonne adresse, lieu, évènement, une personne…)
J’aime bien les salons organisés au Parc des expositions. C’est là que mon fils a pu rencontrer son futur club de rugby. Les marchés de Noël sur la Place Gambetta sont sympas aussi. Et quand on va au restaurant on aime bien aller au Lou Totem car c’est très familial et très bon. Ils sont hypers sympas et le petit feu de cheminée en hiver est un vrai plus.
Par Sabine Luong – Crédit Photo : Maxime Gautier
