Maud Iparraguirre

Aubépine et Bergamote

« À force de me planter, je finis par devenir une jolie fleur ». Maud, artisan fleuriste passionnée et engagée, fait découvrir ses créations derrière la vitrine (toujours magnifique) d’Aubépine et Bergamote.

Maud vous partage son histoire, entre enfance, amour de La Teste de Buch et passion de son métier…

• Que dirait l’enfant que vous étiez sur votre choix professionnel actuel ?

L’enfant serait satisfait. J’ai toujours vécu ici et j’ai toujours adoré jouer avec les fleurs dans le jardin de ma grand-mère. Du coup sans le savoir, je suis arrivée là où je voulais aller. Car j’ai fait un bac STI Art appliqués qui m’a conduit vers un CAP de Fleuriste. J’ai travaillé pour des fleuristes mais cela ne me convenait pas car je n’étais pas libre de créer comme je voulais. J’ai alors travaillé dans le commerce à vendre du vin, des vêtements,  du déstockage… Puis suite à un licenciement, j’ai décidé de me lancer et de devenir artisan fleuriste. Je fais les créations macramé avec ma mère. Nous faisons tout à la main. Il y a là, toute mon identité, avec des attrapes-rêves, des fleurs séchées. Mes voyages au Portugal, Espagne, Cuba. Le Mexique m’a inspiré et influencé car les fleurs là-bas, représentent la femme.  Je suis écoresponsable, j’essaye de ne mettre que des fleurs fraîches locales de saison dans ma boutique.

• Quel est l’objet lié à votre métier dont vous ne pourriez pas vous passer et pourquoi ?

Ma pince coupante ! Pour couper les végétaux que ce soit dans la nature ou lorsque je travaille. Elle est indispensable pour moi, j’en ai toujours une à portée de main.

• Quelle est votre plus drôle anecdote vécue sur La Teste-de-Buch ?

C’était pendant les vacances sur la Dune du Pilat. Nous étions en mode contemplation avec mon mari et il y avait un couple à côté de nous. Le Monsieur expliquait à sa femme en montrant la direction du Cap Ferret : «  Alors là, tu vois à la pointe il y a Arcachon, juste à côté c’est Biscarosse… » Et il insistait bien en montrant le Cap Ferret. En tant que testerins on ne pouvait pas laisser cette dame dans l’ignorance avec des fausses informations. Mon mari est alors intervenu pour rectifier le propos en disant bien qu’en face c’était le Cap-Ferret et non Biscarosse. Mais le Monsieur n’a rien voulu savoir et il a fini par hurler : « Mais non ! C’est Biscarosse ! »  On n’a pas insisté mais nous qui sommes d’ici, cela nous a fait beaucoup rire.

• Comment occupez-vous votre temps de libre sur la Teste-de-Buch ?

Je fais beaucoup de créations car j’ai un côté artiste. Je me promène avec ma chienne sur les prés salés et sur le port surtout depuis qu’ils ont fait ces superbes aménagements. C’est trop beau ! Je vais sur les plages océanes mais aussi au Lac de Cazaux. Et quand la boutique est fermée ou que je suis en pause, je vais voir les autres magasins dans le centre-ville. Je vais aux réunions de l’association des commerçants dont je fais partie. Et je prends beaucoup de plaisir à aller voir mes grands-parents qui habitent sur La Teste.

• Vos coups de cœur testerins  (bonne adresse, lieu, évènement, une personne…)

Benjamin Moine j’adore ! Le personnage et ses pâtisseries. Ça me réconforte. J’aime  beaucoup aller au Pestacle voir les concerts le samedi soir. Ça coupe la semaine. Je me régale à La petite Marée. J’adore passer aux Souris Fromagères, les filles sont trop sympas. Et sur Cazaux j’adore aller à La Cazaute. Sur le Pyla, Le Club Paradiso c’est vraiment une ambiance détendue. L’été dernier, j’ai beaucoup aimé les soirées Guinguette au marché car on y voit plein de testerins mêlés aux touristes, ça fait travailler plein de commerçants. Je trouve cela génial. C’est très festif comme l’étaient les Mardinades avant la pandémie. 

Par Sabine Luong – Crédit Photo : Maxime Gautier