Thierry Saint-Marc

Aris Wine

« Vivre au jour le jour et être ouvert aux rencontres ». Thierry Saint-Marc est un enfant des vignes, alors c’est naturellement qu’il a choisi de créer sa cave à vin où il peut partager avec amateurs et connaisseurs sa passion !

Thierry vous partage son histoire…

• Que dirait l’enfant que vous étiez sur votre choix professionnel actuel ?

Je ne m’attendais pas à cette question… J’ai depuis toujours la passion du terroir d’origine bordelaise. Je suis né dans un domaine dans une région de Grave sur Izon. J’étais déjà dans la vigne à 8/9 ans. Alors l’enfant que j’étais n’est pas étonné de mon choix professionnel d’ouvrir une cave à vin, il est dans la continuité des choses. Comme un chemin tout tracé.

• Quel est l’objet lié à votre métier dont vous ne pourriez pas vous passer et pourquoi ?

La vigne ce n’est pas vraiment un objet mais sans elle il n’y aurait pas de vin. Le vin c’est une tradition, c’est un métier de culture. Bien sûr, l’objet qui me vient c’est le tire-bouchon, sans lui on n’ouvre pas la bouteille. Bien que maintenant il y a une évolution avec des capsules de verre ou à vis. Mais ici en France on reste sur la tradition du bouchon. D’ailleurs, on revient au bouchon de liège plutôt qu’au colmaté. C’est le bouchon qui fait le vin, c’est lui qui fait la garde, c’est lui la porte d’entrée du vin. S’il s’assèche trop il laisse passer de l’air et le vin s’oxyde. C’est pour cela qu’il faut aérer le vin avant de le boire. Et pour cela il faut le tire-bouchon !

• Quelle est votre plus drôle anecdote vécue sur La Teste-de-Buch ?

Ici à la cave, une femme un jour est arrivée en me disant : «  Moi je n’aime que les petits vins.  Mais minimum, je ne bois que du Pomerol ! » Cela m’a beaucoup amusé car le Pomerol est tout sauf un petit vin.  La femme souvent me fait sourire quand elle achète du vin. J’adore le rapport qu’elle a avec lui. Ça la rend curieuse. Elles connaissent et apprécient et elles sont beaucoup plus fines dans leurs questions, plus intéressantes dans leur comportement. Un homme il est là, il connaît tout, il sait tout. Avec une femme c’est plus sensible. Le vin est très complexe et elles le ressentent. Quand je forme des apprentis je leur dis toujours de beaucoup lire car les cépages c’est compliqué On peut conseiller mais on n’a pas la bouche de l’autre, son goût.

• Comment occupez-vous votre temps de libre sur la Teste-de-Buch ?

J’ai mes petits endroits. Comme je travaille 6 jours sur 7 (et 7 jours sur 7 en été) le dimanche je me repose. Je vais boire mon petit café au marché, prendre un apéro, je me promène. Et après je vais aux prés salés est, vers le port de Rocher. C’est un endroit préservé qui me ressource. Je profite de ces lieux apaisants et après je rentre. Tout simplement.

• Vos coups de cœur testerins  (bonne adresse, lieu, évènement, une personne…)

J’aime aller au Pyla, aller me promener à la plage de la Salie avec mon chien. Il est heureux il court après les oiseaux qu’il n’attrape jamais. J’aime le contact avec la nature. Je n’aime pas la montagne ni le froid mais par contre j’adore l’eau, écouter le bruit des vagues. Je pourrais rester des heures à regarder et écouter les vagues. C’est ma passion l’eau. Pas d’aller en mer sur un bateau, non, être sur le sable et juste écouter les vagues et respecter la nature. D’ailleurs, je demande aux gens quand ils viennent en vacances de respecter nos lieux privilégiés et les gens qui y vivent. Ici on est vraiment gâté au niveau environnemental. C’est très beau.

Par Sabine Luong – Crédit Photo : Maxime Gautier