Xavier Bouscaud
Silver Coast Tattoo
“On est limité que par soi-même dans la vie ». Xavier a travaillé dur pour suivre ses rêves et faire de vos corps des toiles uniques pour ses oeuvres. Après avoir voyagé dans le Monde entier, c’est à Silver Coast Tattoo qu’il vous accueille depuis 4 ans.
Xavier vous partage son histoire, entre excentricité et simplicité…
- Que dirait l’enfant que vous étiez sur votre choix professionnel actuel ?
Il dirait que j’ai bien fait de ne jamais abandonner mes rêves, de croire en moi et d’être allé jusqu’au bout. Dans la vie, il n’y a pas de secret, il faut se bouger et travailler dur. Petit, ma tante artiste peintre qui me gardait le mercredi et samedi car mes parents travaillaient m’a initié à la peinture. J’ai pris la passion de la toile. Je me suis fait tatouer à 16 ans et là je me suis dit que je voulais être tatoueur. Mais mes parents ne voulaient pas alors j’ai fait l’école des beaux-arts, l’infographie et l’architecture paysagère. J’ai monté ma boite que j’ai gardée pendant 14 ans. Elle marchait du tonnerre mais je n’étais pas heureux. J’ai tout lâché il y a 6 ans et j’ai pris la route pour faire des salons de tatoueurs un peu partout en France. Tout le monde m’a pris pour un fou. Mais il fallait que je tente pour ne pas avoir de regret. Je suis tellement reconnaissant envers ceux qui m’ont prêté un bout de peau pour que je m’exerce, qui m’ont fait confiance ! Aujourd’hui je vis de ma passion et ma boutique à La Teste-de-Buch est en place depuis 4 ans. Je fais régulièrement des conventions internationales de tatouage au Costa Rica, Venezuela, Roumanie, Canada, Etats-Unis. Je pars deux à trois mois par an pour m’inspirer d’autres techniques, photographier des paysages, des lieux cultes. Je crée mes propres bases de données pour que le tatouage soit unique, une véritable œuvre d’art. J’ai mes spécialités alors, je me laisse le choix de refuser si mon style ne correspond pas à la demande. C’est une question d’honnêteté et de respect.
- Quel est l’objet lié à votre métier dont vous ne pourriez pas vous passer et pourquoi ?
Ma machine à tatouer ! C’est un peu comme si c’était mon poumon. Je ne me déplace jamais sans elle où que j’aille.
- Quelle est votre plus drôle anecdote vécue sur La Teste-de-Buch ?
Un jour j’ai tatoué une mamie de 86 ans. Son mari était contre et à peine il a passé l’arme à gauche, elle est venue réaliser son rêve. Il y a eu ce concours aussi de la Saint-Valentin organisé par la ville, où les habitants doivent faire une lettre à leur commerçant préféré. Un client qui me suit depuis La Réunion depuis trois ans est venu spécialement se faire tatouer à ce moment-là. Il m’a écrit un poème d’amour hallucinant. Quand on voit le Monsieur et qu’on lit le poème on ne s’attend pas à cela. Quand je vois qu’il y a des personnes qui viennent de Suisse, de Belgique, de toute la France se faire tatouer par moi je trouve ça dingue ! C’est là que je vois que je laisse une trace un peu partout.
- Comment occupez-vous votre temps de libre sur la Teste-de-Buch ?
Je dessine, je peins. Je vais marcher au bord de l’eau, surtout vers le port de La Teste-de-Buch. Je vais manger des huîtres chez Pierrick mon pote ostréiculteur, on boit une bière, on refait le monde. J’aime les choses simples et authentiques. Franchement, qu’est-ce qu’il y a de plus authentique ici que le port de La Teste ?
- Vos coups de cœur testerins (bonne adresse, lieu, évènement, une personne…)
Moi j’aime les fêtes du port avec la fête foraine. Ce moment est si convivial ! Il y a un restaurant où je vais tout le temps, c’est les Terrasses du port, on y mange bien et j’aime bien Nino, le patron. Tout le monde croit que c’est à Arcachon alors que cette partie du port est localisée administrativement à La Teste-de-Buch. La vue sur le port est juste magnifique.
Par Sabine Luong – Crédit Photo : Maxime Gautier