Nicolas Labarthe
La Cabane du Paliquey
« Allez, En avant ! ». Nicolas Labarthe fait parti de la 4ème génération d’ostréiculteurs testerins. La Cabane du Paliquey, c’est une affaire familiale !
Nicolas vous partage son histoire…
- Que dirait l’enfant que vous étiez sur votre choix professionnel actuel ?
Je suis issu d’une famille d’ostréiculteurs testerins ! Mon arrière-grand-père c’était déjà Le Paliquey, il était ostréiculteur et pêcheur. Mon grand-père aussi et mon père, lui, n’a fait que de la production d’huîtres. Je suis la 4e génération d’ostréiculteur dans la famille. Mais autrefois, ils ne faisaient que de la production pure, pas de cabane de dégustation. Quand j’ai repris l’affaire en 2010, en plus de la production je me suis lancé dans la dégustation et vente à emporter. Ma cabane de production est sur le port de Meyran qui est un port de testerins à la base. Ce sont les ostréiculteurs testerins qui n’avaient pas assez de place sur le port de La Teste qui ont creusé ce port artificiel avec l’accord de la commune de Gujan. Donc je suis testerin avec une cabane de dégustation à La Teste mais producteur à Gujan sur un port de testerins. Alors l’enfant que j’étais, n’est pas surpris du parcours ! (Rires)
- Quel est l’objet lié à votre métier dont vous ne pourriez pas vous passer et pourquoi ?
Mon bateau bien sûr ! Sans lui je ne peux pas aller tous les jours sur mes parcs chercher des huîtres. Je capte mes bébés huîtres sur le Bassin, je les amène 18 mois sur mes parcs en Bretagne, je fais du demi levage et après les huîtres finissent de grandir sur mes Parcs du Bassin. Car une huître c’est entre trois et quatre ans avant de l’avoir dans l’assiette ! Mes parcs de captage sont du côté de l’Herbe, mes parcs d’élevage sont autour de l’île aux oiseaux et mes parcs de finition sont au banc d’Arguin. Alors oui c’est le bateau, car à la nage c’est compliqué (Rires)
- Quelle est votre plus drôle anecdote vécue sur La Teste-de-Buch ?
C’est ma cabane de dégustation ! Au départ c’était juste une petite cabane pour faire de la dégustation et c’est devenu une formidable aventure avec ma femme Laurie qui s’en occupe. Cela nous a permis d’avancer plus vite que prévu dans l’ostréiculture. Ce qui est drôle c’est qu’aujourd’hui je vais avoir 42 ans et je suis à cheval entre les jeunes et les anciens. J’ai toujours aimé écouter les anciens comme Jean Lacoste qui a écrit avec Pépé « Les mots d’ici » Ils ont fait partie de ceux qui ont creusé le port de Meyran, et maintenant c’est moi qui perpétue la tradition avec les jeunes !
- Comment occupez-vous votre temps de libre sur la Teste-de-Buch ?
Je travaille tout le temps. On a une fille de 12 ans à laquelle j’accorde mon temps de libre et on essaye de décrocher une dizaine de jours par an avec ma femme. Et même au bout du monde devinez ce que l’on fait ? On goûte des huîtres ! (Rires) Sinon j’ai fait du rugby donc je soutiens le RCBA et je suis les résultats sur internet, malheureusement je ne peux pas aller voir les matchs. Mais c’est une seconde famille le rugby, le fleuron de notre région !
- Vos coups de cœur testerins (bonne adresse, lieu, évènement, une personne…)
Chez mon pote Stéphane au « Cabanon » c’est un peu notre cantine. La Corniche est un bel établissement avec une vue incroyable ! Avec notre pinasse on va à l’île aux oiseaux, du côté du Cap Ferret et découvrir les endroits où il n’y a pas nos parcs, parce que finalement moi, je vais toujours au même endroit quand je travaille. Les fêtes du Port évidemment, c’est l’évènement auquel nous sommes tous attachés ! En plus, c’est autour de notre cabane que cela se passe. Et on espère que les Mardinades vont repartir car ces deux fêtes sont un très bon moyen de faire découvrir le port. Ce qui est bien aussi c’est que la rue du Port va être modifiée et c’est une excellente idée d’intégrer le port au centre-ville.
Par Sabine Luong – Crédit Photo : Maxime Gautier
